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#PSDM - S03E05 - Trop Fait
Czesc les gens !
Dans mes documents j'ai pas mal de textes qui trainent et dont peu sont finis. Un bon moyen pour les finir plus vite c'est de vérifier si certains n'ont pas des thèmes communs (sachant que je dois tourner autour de 3 thèmes seulement) et de les fusionner. Ainsi je me suis retrouver avec un couplet que j'avais écrit il y a près de 10 ans qui est ici en première place et des idées pour un morceau qui devait s'appeler "Fugue Mentale (part. 2)" qui était une mise un jour d'un morceau écrit il y a encore plus longtemps (entre 2001 et 2004). J'ai retravaillé toutes les idées, essayé de mettre un ordre logique dans les couplets (toujours pas sûr que ce soit le meilleur) et ça a donné ceci.
Paroles
Soyons honnête les fêtes ont détruit ma tête
C'est ce que m'a démontré mon enquête
Faut-il que je m'inquiète de ce fait
Peut-être, car aller mieux est ce que je souhaite
Mais les souvenirs de mes souffrances d'homme saoul
Me plonge dans les soucis et me laisse sans dessus-dessous
J'en soupire en silence tandis que mon esprit se dissout
Je me sens comme un sous-homme qui ne vaut pas dix sous
Faire disparaître mes vices au fond d'un précipice
Serait sûrement propice à ce que je me rétablisse
Malheureusement je glisse sur une piste couverte d'immondices
Disposé à en finir, je ne fais pourtant pas un caprice
Capable de capituler au lieu de me rescaper
Décapant comment se décapite un mec autant capé
Car scalpant mon passé j'en fus moi-même frappé
Mon corps, capitale de la vodka et de la biture, opé
Apéro toujours prêt quand passent les khos
Passé pro on ne carbure de loin pas qu'à la Kro
Trop fait pour voir le jour nos nuits se font sans accrocs
Je l'exprime derrière le micro, même si je sais que ça vaut zéro
Loin d'être lésé je prends mes aises dans cette fournaise qui me voit agonisé
Laissant parler mon zèle quand il s'agit de boissons anisées
Je pactise avec le Diable en ne pensant plus qu'à tiser
Comment me plaindre que ma tête pèse alors que ce feu c'est moi qui l'ai attiséJ'ai la gueule qui traine par terre, c'est la merde pour avancer
Devrais-je alors me forcer, ou bien y renoncer
Me reverser un verre de sky, ou de vodka-pomme
Dont mon reflet à la surface me rappelle que j'suis seul parmi les hommes
Et ça m'assomme de penser à des choses de cet acabit
Mais d'où viennent ces épreuves que je subis
Errant ainsi sans but, tant de questions m'obsèdent
Cela cessera-t-il avant que je décède
Pas moi qu'en décide, donc ça me laisse un sentiment d'inachevé
La sensation qu'en moi le diable s'est lové
J'ai comme l'envie de caner les gens qui m'entourent
De m'acheter un billet sans retour
Pour cet Enfer qui m'attire sans cesse
Afin d'oublier les coups durs que j'encaisse
Car prendre des caisse n'est plus suffisant
Non je sais que le projet n'est pas reluisant
Mais assez puissant pour qu'en faire abstraction domine
Pour ça que ma vie est déjà un champ de mines
Persuadé que mes murges purgent mes divagations
Alors qu'elles participent de leur augmentation
Non je ne viens pas me lamenter sur ce dont je suis responsable
Dégueuler mes frustrations sur cette table
Possibilité quand tu finis trop souvent trop fait
Mais les litres de bile ne constituent pas un trophéeParce que dans ce monde je suis trop lucide
Je m'évade à la vod' et à la weed
Laissant libre court à mes délires psychotiques
Vu que dans mon esprit c'est trop chaotique
Mais le calme plat pour mon encéphalogramme
Normal quand dans le sang t'as plus de 3 grammes
La question réside dans ce qui me pousse vers un tel état
Peut-être le fait que le futur nous file plus de contrat
Le constat c'est que le contraste est hardcore
Pour en être sûr il suffit de regarder le décor
D'écouter les pulsations qu'animent mon cœur
Pendant que la vie me lâche un sourire moqueur
Que faire quand tu te sens si proche de la rupture
L'esprit impur comme l'air, donc trop j'sature
Encore une rature à force d'être trop fait
Les traces laissées sur mon cahier n'étant pas un trophéePeut-être qu'au lieu d'passer mon temps à en prendre
Cette merde j'aurai mieux fait de la vendre
J'étais peut-être trop jeune pour comprendre
Comment aurais-je pu apprendre ?
Qu'elle me pousserait à vouloir me pendre
Alors que ses gains ne se font pas attendre
Pour les moins tendres. Moi j'étais au bord de la falaise
Impossible de quantifier le poids de mes malaises
Tout ça sur le dos, vache que c'était balèze
Mais j'aurais préféré pouvoir me mettre à l'aise
Pas que ma situation actuelle me déplaise
Faut juste avouer que prendre le blé, filer à l'anglaise
Le projet a de la gueule, il incite
Dommage ou non, je n'ai jamais cru en l'illicite
Atterrir plus vite sur le chemin de la réussite
Le côté obscur je peux comprendre l'intérêt qu'il suscite
Mais avec le Diable je ne veux pas passer d'accord tacite
Il calcinerai plus encore mon cœur anthracite
Le réduirai à néant, en un vulgaire tas de cendres
Et ce n'est pas le seul à vouloir me descendre
Alors que non je ne veux pas finir sur des braises
Même si ma peine parfois tant me pèse
Mais je voudrais que ma vie on puisse en écrire la suite
Donc désormais c'est avec le stylo que je prends la fuitePour ne pas replonger dans la came
J'ai découvert que l'art calme
Même s'il m'a envoyé à l'asile
Enfin le raccourci est plutôt facile
Faut-il encore que je sache ce qu'il s'est passé
Pour que mon estime de soi se soit tant enfoncé
Défoncé je l'ai été et je l'assume
Ce n'est pas la seule raison pour que je me consumme
J'allume quelques connexions neuronales, et ça reste blanc
Pourtant la dépression je n'ai pas fait semblant
Sanglantes les idées se bousculant dans ma tête
Dérangeantes aussi, faut-il que je m'en inquiète ?
Car me démonter j'ai jamais été contre
J'en faisais même une course contre la montre
Donc trop souvent j'ai fini trop fait
Oubliant qu'un internement n'est pas un trophéeComme dit en introduction le morceau est plus ou moins un patchwork d'au moins deux textes que j'avais en réserve qui parlait tous deux d'alcool et de déprime (si si parfois je parle d'autre chose). La structure 24 / 24 / 16 / 24 / 16 est en fait une excuse pour aérer le truc. Dans l'idée il s'agit plutôt d'un long texte sans refrain, ce que je préfère écrire.
Concernant l'utilisation du pronom "je" c'est pour créer de l'empathie, je considère la plupart de mes morceaux comme des autofictions plus que du story-telling. Il ne s'agit pas nécessairement de ma propre personne mais plutôt d'un version romancé (pour ne pas dire romanesque) dans l'objectif de mieux faire comprendre les enjeux présent dans le texte.
Musique
Pour la mélodie c'est un DX Rhodes avec beaucoup de Do majeur et en utilisant des harmonies. Parce que j'ai vu "la leçon de piano n°22" d'André Manoukian qui expliquait comment faire.
La leçon de piano n°22 - Comment harmoniser une... par franceinterEnsuite j'ai ajouté une structure rythmique assez basique en mélangeant deux ou trois blocs de snares / claps / hats tout en gardant la bass drum le long du morceau.
La voix est enregistré avec Audacity et je me suis permis de mettre un effet tempo pour que ça corresponde mieux à la durée convenue parce que j'avoue que suivre l'instru c'est pas le truc où je suis le meilleur, surtout un truc plutôt lent qu'est 86 BPM.
Le mixage est fait sous LMMS, le mastering (qui se résume à transformer le *.wav en *.mp3) sous Audacity.
Concernant la vidéo j'ai voulu tenté un truc en utilisant un logiciel dédié au la création de lyrics video. J'ai essayé Easy Video Maker mais c'était plus pour créer un karaoké. J'ai donc utilisé Superstring 2 (la version gratuite d'où le watermark et le SD 360p).
Voilà c'est à peu près tout ce qu'il y a savoir et si vous avez d'autres questions et bien n'hésitez pas à les poser.
Pókój !
Tags : rap, indie, autoprod, autofiction, lyrics, vidéo, hiphop, lmms, audacity, alcool, dépression
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